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10 astuces pour une démarche de francisation réussie

Photo du rédacteur: Anik PelletierAnik Pelletier

Cible et échelle

Si vous faites partie des organisations qui doivent pour la première fois entreprendre une démarche de francisation auprès de l’Office québécois de la langue française (OQLF), vous vous demandez peut-être par où commencer et comment intégrer ces nouvelles obligations dans vos opérations.


Si vous avez déjà entamé la démarche, mais que vous éprouvez des difficultés à sa mise en œuvre ou au maintien des acquis, vous cherchez peut-être des moyens de vous faciliter la vie.


Voici dix trucs pour optimiser votre processus et en assurer le succès.


1. Appliquer les principes de gestion du changement

Selon le niveau de généralisation de l’utilisation du français dans votre organisation, la démarche de francisation pourrait nécessiter des ajustements organisationnels importants. Il est donc primordial de traiter cette démarche comme un projet de gestion du changement. Identifiez les parties prenantes clés, prévoyez une stratégie de communication efficace et assurez un accompagnement tout au long du processus. Pour une meilleure cohésion, partagez une vision claire des avantages de la francisation pour l’ensemble de l’organisation.


2. Se constituer un échéancier et planifier les différentes étapes

Un calendrier bien structuré est essentiel pour respecter les délais fixés par l’OQLF et garder le projet sur les rails. Incluez des rappels pour les dates critiques, comme le dépôt des rapports de mise en œuvre annuels ou les rapports triennaux. Cela permet à l’équipe de demeurer proactive et réactive.


3. S’assurer que l’équipe de direction du Québec montre l’exemple

Le leadership joue un rôle crucial dans l’adhésion à la francisation. L’équipe de direction doit adopter les nouvelles pratiques linguistiques et les promouvoir activement. Son engagement envoie un message fort à l’ensemble de l’organisation et facilite l’adhésion du personnel.


4. Inclure le personnel dans la démarche

Communiquez ouvertement avec votre équipe au sujet des obligations, des attentes et des progrès liés à la francisation. Impliquez vos collègues en sollicitant leurs idées et leurs suggestions. Cette approche collaborative favorise une meilleure compréhension et une plus grande adhésion aux changements.


5. Se doter d’une politique linguistique

Une politique linguistique claire établit les règles et pratiques internes en matière de langue. Elle permet de gérer les attentes, d’éviter les malentendus et de réduire les risques de perception d’iniquité. Ce document constitue un outil précieux pour baliser les efforts de francisation et orienter les décisions.


6. Prioriser les secteurs où les correctifs sont les plus urgents

Concentrez vos efforts sur les secteurs ayant le plus grand impact. Par exemple, commencez par franciser les outils et les documents les plus utilisés. Avancez progressivement, secteur par secteur, pour maximiser l’efficacité.


7. Prévoir des échéanciers flexibles

Si l’OQLF vous impose un programme de francisation (ce qui est fréquent), donnez-vous de la latitude. Prévoyez une marge de manœuvre dans vos échéanciers afin de gérer les imprévus, comme des délais supplémentaires pour l’adaptation des outils technologiques ou la formation du personnel.


8. Former un petit comité responsable

Si vous employez moins de 100 personnes, vous n’avez pas à constituer un comité de francisation. Envisagez tout de même de créer une équipe dédiée. Cette équipe sera responsable de la coordination, de la mise en œuvre et du suivi. Sollicitez des membres de votre personnel pour agir à titre d’ambassadeurs ou d’ambassadrices et chargez-les de montrer l’exemple et de soutenir leurs collègues que ces changements pourraient affecter davantage.


9. Adopter une posture de collaboration avec l’OQLF

Plutôt que de percevoir l’Office comme un adversaire, considérez-le comme un partenaire. Une approche collaborative simplifie les interactions et favorise un climat de confiance mutuelle. Croyez-en mon expérience, c’est probablement votre meilleur atout pour négocier les mesures correctives à adopter.


10. Documenter les mesures et les décisions

Tenez un registre des initiatives, décisions et exceptions en lien avec la francisation. Par exemple, notez les raisons pour lesquelles certains outils technologiques demeurent en anglais ou certaines personnes sont autorisées à utiliser un poste de travail configuré dans une autre langue que le français. Cette documentation facilitera la rédaction des divers rapports à préparer tout au long de votre démarche et à justifier les exceptions. Mais attention, ces exceptions doivent le demeurer pour assurer la généralisation du français.


La démarche de francisation n’est pas seulement une obligation légale au Québec. Elle peut aussi être une occasion de revoir vos façons de faire, voire de renforcer la culture et la cohésion organisationnelle. En suivant ces astuces, vous optimiserez vos efforts et répondrez aux exigences tout en renforçant l’adhésion de votre équipe.

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